Jour 8, dimanche 21 août 2016: La ruée vers le Somport

Malgré la demi-journée de repos d’hier, on rate majestueusement le réveil initial de 5h30, pour se lever effectivement à 6h45 et partir à 7h30. Ce matin, on a eu droit à l’une des sensations que je préfère en montagne : planter la tente sans aucune visibilité la veille au soir, et découvrir au petit matin la beauté du panorama qui nous entoure. Et cette fois-là, ça n’a vraiment pas loupé.

 

 On marche une heure à bon rythme et on s’arrête prendre notre petit déjeuner à quelques centaines de mètres de la ligne de crête frontalière, au niveau du col de Pau. Un peu après, on découvre avec joie le maître de cette partie des Pyrénées : le Pic du midi d’Ossau. Il dépasse de la brume accumulée en fond de vallée et dans laquelle il va nous falloir nous engager. Le moral est bon, notre rythme aussi. Les prévisions météorologiques des prochains jours (excellentes) nous donnent une pêche d’enfer. 

On arrive on refuge d’Arlet, où le grand Leray prendra « son second petit déjeuner », sur les coups de midi. Il nous a donc encore devancés, alors que nous sommes partis du même endroit ! Il marche vite, le bougre. Et il va nous falloir nous améliorer au cours des prochains jours si on veut tenir le pari initial des 27 étapes! Quoi qu’il y en soit, la pause s’impose et on passe un agréable moment à ce refuge où nous prenons notre repas lyophilisé, saucisson, semoule et carrés de chocolat habituels.

A partir de là, longue descente sur un sentier bien indiqué, dans un panorama magnifique, à travers montagnes et forêts, jusqu’au parking  du Sansanet. Une route goudronnée très empruntée permet de rejoindre le col du Somport.  Nous n’avions aucune envie de refaire du bitume, et cette fois, nous avons été chanceux. Un couple de Charentais nous prend en stop et nous évite une grosse heure de marche pénible. Ils nous offrent même de délicieux abricots en prime, que, soyons sincère, je n’ai pas vu beaucoup…



Une fois arrivés au col du Somport, notre étape officielle est terminée. Mais il est encore « tôt », on est encore d’attaque, et on n’a pas envie de se payer un hôtel sans doute hors de prix en cette saison. Alors on continue. 3km de route supplémentaire (…) jusqu’aux bâtiments principaux de la station du ski du Somport, puis ascension d’une heure environ jusqu’au lac des Moines, au pied du col du même nom. On ne sera pas les seuls campeurs à profiter de ce lieu magnifique ce soir, mais pas de français à l’horizon. La météo s’est couverte un peu ; peu importe, elle est annoncée bonne pour le lendemain. Douche gelée, repas dans la bonne humeur et on s’endort très vite.
        
  C’est la première fois qu’on s’endort avec de l’avance sur notre planning. En effet, on vient d’envoyer 27km, 1500D+ et 1600D-. Pas mal du tout. Ces deux petites heures de gagnées ici devraient nous faciliter les choses en cas de pépin un autre jour. Et cette sensation-là, elle vaut de l’or !

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