Jour 7, samedi 20 août : Le sauveur de P(e)au

Réveil à 4h30 au refuge. Il nous faut rallier Lescun (6h de marche par le GR10) avant 12h30 pour récupérer notre premier colis de ravitaillement. Mais les conditions sont vraiment contre nous : orage et nuit dehors, pas le courage, on décide d’attendre que ça passe, allongés sur nos lits superposés. On se rendort... jusqu'à 9h où le gardien nous met dehors car le refuge ferme ! Nous allons nous réfugier au centre commercial de La Pierre Saint Martin que nous avions déjà visité hier. De là, idée miracle de Mathieu : appeler un de ses potes geek de Guild Wars qui habite à Pau pour nous emmener à Lescun. Le bon Alain (c'est son nom) accepte de nous sortir de ce mauvais pas, prend sa voiture depuis Pau et vole à notre secours !



Nous voilà donc à Lescun pour le déjeuner (grosse tartine de fromage fondu, miam c'est bon !). On récupère au passage les colis de ravitaillement qu’une gentille tenancière d’auberge a accepté de récupérer à la Poste à notre place. Les deux colis sont énormes : 14kg, c’est beaucoup trop pour les deux mulets que nous sommes qui aimeraient se muer en MUL. Nous devons emporter 8 jours de Lyophilisés pour tenir jusqu’à l’Aneto (et le ravitaillement de Jean-Pierre, le père de Mathieu). Pour la semoule et les céréales du petit-déjeuner, nous pourrons faire un refill à Gavarnie, dans 4 jours. Pas la peine de se charger outre-mesure donc. Mais il faut quand-même bien prendre quelques saucissons, le chocolat, la recharge de gaz, la semoule et les céréales pour 4 jours, et un peu de putwell énergétique… Ça fait finalement pas mal de trucs, qu'on enfourne tant bien que mal dans nos sacs. J’en profite pour laisser à Alain mon short Cimalp qui m’a provoqué des réactions allergiques de fou sur les jambes. Je serai donc en full pantalon jusqu’à Gavarnie, où j’espère pouvoir racheter un short pas cher.


Assez rigolé, il faut repartir. Après des adieux déchirants à Alain, la randonnée commence avec une montée de 2h vers le lac d’Ansabère. Le cirque de Lescun, magnifique en temps normal avec les aiguilles d’Ansabère, est plongé dans un brouillard à couper au couteau ; nous ne voyons donc rien. Nous poursuivons encore 1h pour passer la crête frontière et redescendre vers le lac de la Chourique, que nous ne trouvons qu’à l’aide de la montre de Mathieu tant la visibilité est nulle. (Même à 30m du lac, impossible de deviner ça présence, au point que nous commencions à douter de la précision de notre tracé GPS…). Nous montons la tente sur un replat herbeux au bord du lac, où nous passons une nuit brumeuse et pluvieuse, pour changer.

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