Jour 13, vendredi 26 août : La route de l'enfer

Après une nuit paisible dans ce magnifique cirque, nous partons tôt pour un petit déjeuner au port de Barroude. De là, nous apprécions le lever de soleil sur le cirque.


Séance photo au Port de Barroude

Puis nous passons la crête frontière vers l’Espagne, quittant ainsi le parc national des Hautes Pyrénées. La vallée de Barrosa nous offre un spectacle grandiose durant les 3h de descente le long du "Rio Barrosa", petit ruisseau qui serpente à travers une forêt rappelant à Mathieu les Bouillouses. J'irai bien y tremper les pieds, mais pas le temps de niaiser, il faut rejoindre la route nationale (pas top) et la suivre sur 4km (encore moins top).


la vallée de Barrosa


Nous croisons tout de même sur la route plusieurs isards, que nous pouvons observer de très près. 


Nous retrouvons alors le GR11 espagnol qu'il nous faudra suivre pendant le reste de la journée. Seulement, il est indiqué "à l'espagnole" : c’est-à-dire entre médiocrement et pas du tout. On trouve tout de même la piste qu'il nous faudra suivre sur 9km, en montée constante sous un soleil de plomb. Pas top non plus. Une bonne pause à midi, malgré les fourmis, nous permet de récupérer un peu.



Une fois au col (et au bout de cette route...), on entame la finale mais longue descente sur le refuge de Viados. On y croise une HRPiste solitaire et fort sympathique qui va dans le sens opposé. Assise sur le bord du chemin, elle semble un peu au bout de sa vie. Mathieu demande si ça la dérange qu’on fasse une pause avec elle ; commence alors une sympathique discussion où l’on apprend que la jeune femme, qui est pompier volontaire, a aussi un très bon rythme de marche : partie d’Hendaye il y a 15 jours, elle nous avoue qu’elle a connu quelques moments de doutes, mais qu’arrivant au milieu du périple, le moral remonte un peu. Nous nous souhaitons bonne chance et reprenons la route.



Un peu plus loin, nous doublons 2 allemands complètement paumés, avec des sacs gigantesques. Ils ont l’air de vouloir aller vers Viados eux aussi, mais ne sont pas franchement décidés sur leur navigation. Mathieu ne peut s’empêcher d’échanger quelques mots en allemand pour leur montrer qu’il est à l’aise. J’acquiesce l’air approbateur pour montrer que je suis pas trop largué non plus. Puis nous mettons le turbo, pénétrons dans le parc national Posets-Maladetta, avant la ligne droite finale vers le refuge.

Au refuge de Viados, on apprend qu'il est interdit de poser la tente dans les parcs espagnols à proximité des refuges, comme c’est souvent le cas en France. On paye alors pour dormir dans les lits du refuge d’hiver, c’est-à-dire une petite grange qui sent le moisi avec des lits superposés. Voyant l'état des lits en question, on préfère dormir, pour la première fois, à la belle étoile.


Étant arrivés relativement en forme et pas trop tard au refuge, on en profite pour discuter avec quelques français qui nous vantent la beauté des Encantats, massif qui suit celui de l'Aneto. Ça tombe bien, on a l’intention d’y passer !


Nuit paisible avec magnifique vue sur le Posets (3375m), et ciel étoilé.

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