On saute dans la voiture et après une grosse heure, Jean-Pierre nous dépose à l'Hospice de Viehla (nous évitant 6h de marche pour passer un col d'éboulis (le col des Mullieres) ... On a assez donné hier !), où nous prendrons 20 minutes pour charger nos sacs avec le contenu du carton de ravitaillement. De peur de mourir de faim, j’embarque même les madeleines et le pot de Nutella.
Le poids du sac de Mathieu le fait déjà râler ; il n'ose imaginer celui du mien. Effectivement, les madeleines et le pot en verre du Nutella pèsent leur poids. Il va falloir manger, et vite, si on ne veut pas se transformer en véritables mulets.
le magnifique lac de Rius |
Pause soleil et eau au refuge de la Restanca |
Le refuge de Colomers nous voit passer 4h plus tard. Les Encantats sont superbes, alternant lacs, forêts de pins et roches escarpées. Le moral est aussi bon que les sacs sont lourds. Pas de vraie pause repas ; on s'arrête régulièrement pour grignoter le contenu des sacs (notamment le Nutella, qui est l’ennemi à abattre…).
Un style alpin très en vogue dans les Encantats... |
A droite, le refuge de Colomers |
Cette dernière partie de journée est particulièrement magnifique, avec un coucher de soleil qui fait briller la montagne de mille feux. Décidément, les Encantats, qui signifient « Enchantés », portent vraiment bien leur nom.
Un lac idéal pour une photo "team spirit" |
Le même lac, 30 minutes plus haut |
Arrivée tardive au refuge de Saboredo, mais par chance il reste de la place, et le gars accepte même de nous préparer un repas : Royal ! Il nous demande dans un français très correct si on a faim ou très faim. On lui répond qu’on sait pas trop… il nous demande alors : « Qu’est-ce que vous faites dans la montagne ? ». Quand on lui explique qu’on fait la HRP, il affiche un grand sourire : « HRP ! Aaaaaah, alors très faim ! ».
Arrive alors un repas délicieux, avec une compotée de noix de cajou et betterave sur sa galette de riz, suivie d’une ratatouille à la chipolata des plus exquises. Nous finissons l’intégralité de la casserole. Après une courte douche dans la cabane attenante (enfin pour moi, Mathieu a trop la flemme !), nous filons rejoindre les autres pensionnaires dans le dortoir (magnifique par ailleurs, avec une immense baie vitrée nous laissant admirer le ciel étoilé).
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