Départ matinal (5h55 !) d’Amélie-les-bains et montée d’une heure
trente à la frontale jusqu’à l’ancienne abbaye de Can Félix, restaurée en
transformée en pittoresque habitation privée. On y prend le petit déjeuner.
S’ensuit une ascension pénible (1200 entre la ville et le sommet) jusqu’au Roc
de France. Celui-ci est malheureusement dans la brume. Du sommet, un sentier
permet de rejoindre le GR10 (rien de tout ça n’était indiqué sur la carte,
évidemment…) que nous ne quitterons pas de la journée.


On passe le restant de la matinée à avaler kilomètre
après kilomètre sur ce superbe sentier dans de belles forêts de hêtres. C’est
quelques kilomètres avant de rejoindre Las Ilas, au niveau de la route goudronnée
qu’on croise Jacques : un retraité pétillant aux yeux bleu acier dont le
gr10 traverse la propriété qu’il entretenait quand nous lui sommes tombés
dessus. Il nous lance un « Vous arrivez un peu tôt pour l’apéro ! ».
Partis pour lui demander quelques
renseignements quant au chemin à suivre, nous finirons chez lui à partager son
repas. Sa femme, défunte, aimait accueillir des randonneurs chez eux ; il voulut lui rendre
hommage en perpétuant cette
tradition et nous invita dans leur vielle maison typiquement catalane. Apéro au
banyuls, pâtes, sardines, tomates, il n’hésite pas à vider son garde-manger
pour les deux randonneurs affamés que nous sommes. Ex professeur en géologie, passionné des Pyrénées Orientales, nous avons beaucoup de choses à nous dire et
il nous donne de précieux conseils pour la fin du parcours. Il accepte de nous
déposer en voiture un peu plus loin nous évitant ainsi 5 km de désagréable
goudron.

Montée sous un soleil de plomb sur la
ligne de crête que nous suivrons jusqu'au Perthus. Sur celle-ci, nous
croisons toutes sortes de choses: des framboises; une femme nue les
ramassant; son fils; leur chien et leur deux chèvres; une 4L turquoise; un
homme nu au volant; tant est si bien qu'on se demande si le banyuls du bon
vieux Jacques n'était pas un peu fort...
Un peu plus loin, on finit par
apercevoir le col du Perthus, le fort de Bellegarde et quelques tours
qui le surplombent.
L'arrivée au Perthus nous ramène à la triste
réalité frontalière: un tas de magasins tous plus laids les uns que les autres
et un immense snack dans un hangar où nous prendrons coca et croque-monsieur.
On est pressé de quitter au plus vite cet horrible lieu de débauche.

Il nous reste 2h et demi de montée sans histoires pour rejoindre le col de l'Ouillat dans une forêt de pins où nous passerons une dernière nuit paisible à la belle étoile après avoir commandé 2 cocas à la fort jolie demoiselle qui tient le restaurant/refuge.
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